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Le Tintin-Posteur
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7 décembre 2006

Liberté de la presse: la France en chute libre

Résumé: Groland tintin_paperCaricature de la liberté de la presse en France.

La liberté de la presse est toujours autant menacée. C’est le constat que l’on peut faire après la publication du classement mondial publié par Reporter Sans Frontières. Au top 3 des pays les plus néfastes pour la liberté d’expression, on retrouve les indécrottables Corée du Nord, Erythrée et Turkménistan. Ils occupent respectivement les 167,166 et 168 e places du classement. Les conséquences de ce triste constat sont malheureusement les mêmes depuis des années : un régime répressif et violent. Les journalistes continuent de payer de leur vie le droit à l’information. Comme la reporter turkmène Ogoulsapar Mouroudova, morte en prison sous la torture. Le président à vie, Separmourad Niazov, dirige pays et médias d’une main de fer et ne lésine pas sur les moyens pour faire taire les journalistes qui voudraient dénoncer son totalitarisme explosif.
En Erythrée, la situation n’est pas meilleure. Nombre de journalistes sont emprisonnés au secret depuis environ cinq ans, tandis que le président Kim Jong-il continue de bâillonner la presse nord-coréenne.

L’Europe en tête, mais la France sur la touche

Les pays d’Europe du nord gardent la tête du classement avec, en première position ex-aequo, la Finlande, l’Irlande, l’Islande et les Pays-Bas. Des places d’excellence que ces pays doivent à l’absence de censure et de menaces à l’encontre des journalistes.
La France, quand à elle se retrouve 35e. Elle a perdu cinq places depuis l’année dernière et vingt-quatre places en cinq ans. Un constat alarmant qui s’explique par la multiplication des perquisitions au sein de médias et des mises en examen de journalistes. Mais ce sont surtout les récents mouvements sociaux qui coûtent des places à la France. Plusieurs journalistes ont, en effet, été agressés ou menacés durant le conflit syndical né de la privatisation de la SNCM, en Corse, et pendant les manifestations dans les banlieues françaises, en novembre. L’affaire des caricatures de Mahomet n’a fait que porter le coup de grâce a la presse hexagonale.

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